Les ratiocinations par lesquels les étatistes justifient leur superstition suivent toujours un même modèle.
Une analyse de telles attitudes typiques des étatistes est essentielle pour l'étude de cette maladie mentale, comme première étape de l'étiologie, préalable à la recherche d'un remède éventuel.
Un pseudo
problèmequi n'est pas spécifique au marché libre est posé en défi à ceux qui proposent la liberté, en supposant implicitement que l'État est la solution, pour lequel la question ne se pose pas. Deux poids, deux mesures s'appuyant sur une pétition de principe.
En fait, quand on regarde les choses de plus près, on se rend compte que le problème n'en est un qu'en présence du monopole de l'état, qui suscite et exacerbe ce problème par le principe de l'irresponsabilité des acteurs en présence:
les contribuables paient et
les usagers reçoivent sans décider,
les décideurs ne sont pas tenus comptables de leurs décisions.
On cherche en vain un responsable
c'est toujours l'autre.
c'est toujours l'autre.
Cependant, le monopole empêche toute comparaison entre alternatives, et donc l'information dynamique qui aurait pu permettre de gérer rationnellement les services intégrés de force à l'administration. Cette dynamique mène à l'accaparement des ressources par des cleptocrates les plus habiles, et à leur destruction par des zérocrates. Compétition dans la surenchère des jeux de pouvoir: démagogie, lobbying, pressions occultes, népotisme, censure, privilèges, corporatisme, syndicalisme, etc.
Dans un marché libre au contraire, chacun agit pour lui-même de façon responsable, récompensé pour ses bonnes décisions, puni pour ses mauvaises décisions, et donc sur le qui-vive et en apprentissage permanent. La comparaison permanente entre tous les acteurs permets aux uns de s'ajuster en fonction des succès et des erreurs des autres. Ainsi les ressources sont mécaniquement dirigées vers ceux qui en font un usage toujours meilleur. Compétition dans la surenchère de la satisfaction des besoins d'autrui: créativité, productivité, réactivité, communication rationnelle, débats ouverts, droit universel, etc.
Les étatistes voient en l'État une entité supérieure en dehors de la société et au-dessus de ses lois, une échappatoire facile et magique à tous les
problèmes, un génie bienveillant qui leur permettrait de jouir sans avoir à vivre. Mais l'État n'est que cette partie de la société fondée sur la coercition, et soumise pour cela à des loi sociales incontournables; s'il permet à une caste de privilégiés de jouir, c'est en corrompant leur vie et en suçant celle de leurs sujets.
Les étatistes projettent leur attitude magique d'attente magique de bienfaits gratuits (stade oral disent les psychanalystes) sur le marché libre et ceux qui s'en réclament. Incapables de reconnaître leurs propres fautes, ils en accusent donc leurs contradicteurs qui en sont innocents. La dynamique de la liberté leur est aussi incompréhensible qu'une morale athée est incompréhensible aux abrutis de religion, et exactement pour les mêmes raisons. Voilà le pattern principal chez les ratiocinateurs étatistes.