Depuis ma jeunesse que j’entends parler avec passion du débat entourant la fragilité du français au Québec et de la nécessité de protéger notre langue. Ce débat fut officialisé par la fameuse loi 101 et tout ce qui en a découlé depuis. Le sujet est résolument émotif surtout à Montréal où la menace est plus tangible que partout ailleurs au Québec. L’émotivité explosive et sa liaison avec le débat souverainiste a converti la loi sur la langue en dogme intouchable et en patate chaude pour les politiciens qui n’osent pas la remettre en question ni même en discuter pour l’adapter à une réalité qui n’est plus celle de 1977, année de son adoption. C’est justement cette réticence à ne pas vouloir rien changé qui m’a mis la puce à l’oreille et qui a alimenté ma réflexion sur ce qui pourrait être le motif réel de cette législation.
En prenant comme prémisse qu’une langue est une entité vivante qui évolue d’elle-même avec les gens qui la parlent, pourquoi faut-il absolument contraindre dans un cadre législatif son utilisation en brimant toutes les autres langues parlées mais surtout en brimant la liberté des francophones qui la parlent de manière flagrante. On peut penser aux quotas disproportionnés de musique francophone qui encourage la médiocrité en éliminant artificiellement toute compétition. On peut penser aussi à l’interdiction pour les parents francophones de choisir la langue d’enseignement de leurs enfants alors que le pays comporte deux langues officielles. Pourquoi toutes ces contraintes visant à protéger la français et pourquoi malgré toutes ses contraintes que la qualité de celle-ci surtout au niveau de l’écriture est sérieusement déficiente et que la langue parlée n’est guère mieux? N’est-ce pas une contradiction entre le but visé au départ et le résultat obtenu au fil des ans? Et que dire du recul évident de la langue française à Montréal depuis les dernières années? Ce qui me frappe en regardant plus attentivement cette loi n’est pas tant les efforts déployés pour faire la promotion de l’utilisation du français comme les restrictions imposées au niveau de notre liberté individuelle. Je peux comprendre la nécessité qu’il pouvait avoir à une certaine époque de protéger cette langue parlée par une minorité au pays et le désir de ne pas la voir mourir comme ce fut le cas en Louisiane par exemple sauf que cette réalité dans le contexte de mondialisation est devenu un frein à l’évolution de la population du Québec qui se retrouve de plus en plus isolée. Cette isolation est justement un des points qui me dérange le plus. Nous pourrions avoir un avantage énorme à être une province bilingue mais la classe politique a choisi de nous garder unilingue francophone. Elle a certes déployé quelques efforts très timides d’enseignement de l’anglais à l’école pour étouffer la grogne grandissante d’une partie de la population mais rien pour rendre les enfants fonctionnels dans les deux langues. Ce non sens est à mon avis là où la loi 101 prend tout son véritable sens soit celui de nous isoler comme un village gaulois face à l’envahisseur non pas romain mais anglais toujours prêt à nous annexer et nous assimiler. Partant de là, et si le but de la loi 101 n’était justement pas de nous isoler du reste du continent? Dans l’optique nationaliste qui a mené à la naissance de cette loi, cela va de soi compte tenu que le nationalisme est comme l’a dit l’auteur Romain Gary la haine des autres contrairement au patriotisme qui est l’amour des siens. Ce nationalisme Québécois qui est profondément xénophobe, hypocritement antisémite et qui cultive une haine viscérale des américains et des canadiens-anglais sans relâche et sans justification réelle est comme par hasard la graine qui a permis à ce buisson de pousser.
En comprenant le raisonnement, le schème de pensée du mouvement qui fut à l’origine de cette loi on peut décortiquer un peu plus celle-ci pour en étayer la réflexion. L’interdiction de la langue d’enseignement aux parents francophones est un exemple trop grossier pour le passer sous silence mais surtout c’est un règlement absurde et liberticide digne d’un état totalitaire. Cette contrainte vise soi-disant à conserver une masse critique de francophones au Québec mais je crois bien plus qu’elle poursuit en réalité le but de garder sa population ignorante de ce qui se passe ailleurs. En gardant le Québec unilingue francophone et la majorité de la population avec un niveau d’anglais insuffisant pour être en mesure de comprendre quoi que ce soit de plus profond que commander son déjeuner au restaurant, l’élite politique peut être alors en mesure de contrôler grâce à une presse de gauche complaisante et majoritairement syndiqué tout le contenu du message politique en plus de propager en toute impunité une propagande nationaliste pro-syndical et ouvertement socialiste. En limitant tout débat par la simple contrainte linguistique, l’élite politique a de facto anéanti toute opposition au régime soviétique que la social-démocratie nous a imposée depuis les 30-40 dernières années. Les médias francophones sont indirectement les organes de propagande de la classe politique puisqu’ils partagent les mêmes idées de gauche et pour une personne unilingue francophone du Québec, c’est le seul message qu’il entendra, le seul message qui lui sera proposé mais surtout le seul message qu’il sera fortement suggéré de suivre et c’est exactement ce que fais la majorité de la population. En ce sens, maintenir les gens unilingues francophones sous le faux prétexte de protéger la langue permet au politique de contrôler le message de manière quasi-absolue. Seul les gens bilingues ont la possibilité de s’informer ailleurs et de voir la dichotomie évidente entre ce qui est véhiculé par les médias francophones du Québec ce qui est dit ailleurs au pays et dans le monde. C’est la variété des sources d’informations qui permet à l’homme de se faire une opinion éclairé d’un sujet mais le Québécois francophone n’a pas cette possibilité étant prisonnier des mêmes sources d’informations tous biaisés du même côté, à gauche. Ces gens se font laver le cerveau à leur insu en pensant qu’il n’existe rien d’autre de mieux que le système soviétique qui les dépouille de leurs libertés jour après jour en plus de leur inculquer cette méfiance malsaine envers tout ce qui n’est pas Québécois et surtout tout ce qui provient des méchants anglais. Ce n’est pas un hasard que la vaste majorité des gens qui s’indignent de ce régime quasi-communiste sont des gens qui ont voyagés, qui connaissent plus d’une langue et je peux en parler en connaissance de cause. Ce n’est qu’après avoir appris l’anglais et d’avoir eu la chance de voyager et de travailler à l’étranger que j’ai véritablement compris toute cette supercherie et l’ampleur de la propagande qui sévit au Québec.
Avant cela, j’étais comme les autres moutons souffrant de la même ignorance et avec le même cerveau javellisé par la machine de propagande politico-médiatique. Est-ce le fruit du hasard que le NPD ait été élu avec une aussi forte majorité aux dernières élections fédérales suite à une certaine émission de télévision dominicale que bien de nos Québécois politiquement incultes prennent pour une émission d’information mais qui n’est qu’une émission de variété servant d’agent de propagande gauchiste. Ce modus operandi est d’une telle efficacité que les citoyens se font littéralement tondre en taxes en en impôts sans mot dire en se faisant dire que c’est pour entretenir le nec le plus ultra du socialisme : le fameux modèle Québécois, ce modèle à la Grecque qui va nous entrainer tôt ou tard par le fond mais ce n’est pas grave, les Québécois chloroformés s’en foutent comme de leur dernière chemise. So life is good pour nos politicailleux de la république soviétique du Kébékistan qui peuvent continuer à bourrer le monde sans problème. Faute de pouvoir s’informer adéquatement ailleurs, les gens avalent ses couleuvres sans trop se poser de questions et en s’indignant timidement sauf que l’avènement du web est peut être en train de changer la donne. Là encore, faut-il s’étonner de la volonté gouvernementale de contrôler et d’encadrer « pour notre bien » ce média d’information extraordinaire, ce bastion de liberté ultime? Non, bien évidement. Cependant, nous sommes loin d’une révolution et les lois linguistiques asservissantes du Québec continuent à faire des ravages et la prison linguistique dans lequel sont enfermés les Québécois tient bon. C’est d’ailleurs là que réside toute la beauté si je peux m’exprimer ainsi de la loi 101. Elle a permit de créer sans l’aide de miradors, de fils barbelés ou de gardes armés un mur autour du Québec non pas visible comme celui de Berlin à l’époque de l’Union Soviétique mais tout aussi efficace. Ce mur virtuel a permis et permet encore de garder les gens ignorants de ce qui se passe vraiment au-delà des frontières par la désinformation constante des médias et il a cultivé une telle haine mélangé à de la peur du monde anglophone que les gens ne sont pas porté à aller ailleurs sauf aux endroits où il y a d’autres Québécois pour s’éviter la nécessité de parler anglais : Old Orchard, la Floride, la France et bien sûr Cuba. Cette aversion du monde anglophone n’est pas innée, elle a été implantée dans le cerveau des Québécois depuis des décennies. Parler à un Québécois moyen de partir du Québec et observer simplement sa réaction qui ira du refus global à une réelle crainte de quitter la province vers un univers inconnu et hostile gracieuseté de la propagande crasse de nos médias. Tout cela est lié à l’absence d’une connaissance fonctionnelle de l’anglais mais aussi à un sentiment de culpabilité comme quoi ceux qui quittent deviennent de facto des traitres à la nation. Toute cette propagande a implanté par simple répétition dans l’inconscient des Québécois cette culpabilité de quitter, cette honte de parler la langue de l’ennemi et la conviction qu’au delà du Québec, c’est le Kosovo. Les Québécois sont maintenus dans la même ignorance, dans la même isolation au fond que les Allemands de l’Est. Il ne manque que la Stasi et encore, certains jours je me demande s’il n’existe pas une forme de répression politique quand je constate à quel point les gens de droite faute de pouvoir être emprisonné sont tout de même ridiculiser et même publiquement détruit par les médias quand ce n’est pas avec la complicité des tribunaux qui permettent des poursuites tout aussi bidons que couteuses pour le misérable qui a osé parlé contre le régime. Oser s’affirmer de droite au Québec équivaut à se peinturer dans un coin en toute connaissance de cause mais heureusement, de plus en plus ose le faire et cela aussi est encourageant pour le futur. Un jour, je le souhaite, nous parviendront nous aussi à briser notre mur de Berlin.
L’implantation de ce système de propagande a été implanté comme la gauche sait si bien le faire en le présentant sous des dehors de vertu et en créant une illusion de bon sens commun alors que son réel motif en est un de contrôle de la pensée auprès de la masse. Voilà pourquoi j’affirme que le débat linguistique au Québec est un débat fallacieux présenté sous une fausse représentation car le but avancé n’est pas seulement de protéger la langue mais bien plus de contrôler sournoisement la pensée de ces citoyens et de s’assurer qu’ils restent au Québec pour conserver cette masse critique nécessaire à la conservation de leur pouvoir. Grâce à ce stratagème, ils ont réussi à implanter un état soviétique et non seulement à le maintenir mais à l’étendre de plus en plus. L’intrusion du gouvernement dans nos vies est sans fin et chaque nouvelle atteinte à nos libertés est toujours faite dans un souci vertueux et pratiquement miséricordieux de cette gauche totalitaire. Un tel régime même sous des dehors de velours reste et restera toujours un régime basé sur la coercion et l’oppression où la liberté individuelle est écrasée par la machine pour le « bien commun ». La loi 101 s’inscrit parfaitement dans ce régime en supprimant notre liberté linguistique et en gardant les gens prisonniers du Québec. Nous ne vivons pas certes sous un régime de terreur tel que l’ont vécus les citoyens de l’Allemagne de l’Est mais nous ne vivons pas non plus dans une société libre et une large part de cette captivité provient en grande partie de cette restriction linguistique.
Source : mon ami - my freind Martin Hamel ... merci - thanks!