2.21.2011

Une demande respectueuse pour un defintion de l’identité québécoise

<Enfin, si vous trouvez important que 
l’on remette en question
un multiculturalisme trop naïf, 
venez entendre des gens qui 
n’ont pas peur de vigoureusement défendre 
l’identité québécoise....>
 
Selon les Nationalistes historiques, représentant la moitié de la population Québécois, les locuteurs de langue maternelle autre que le français sont inclus dans la collectivité québécoise en autant qu'ils apprennent cette langue et partagent la mémoire politique. Sinon, ils sont des résidents nantis de droits, mais non des membres de cette collectivité. Ce sont des Canadiens en instance éventuelle de devenir des Québécois.
 
Où sont les fondateurs du Réseau Liberté Québec - l'Action du Québec Démocratique et maintenant la Coalition pour l'avenir du Québec  - disposé quant à ces profils historiques ?    
 
Le nationalisme méritocrate
  • prônent un contrôle le plus étendu possible des élites francophones sur le territoire québécois au travers d'une instrumentalisation de l'État.
  • considèrent nécessaire pour cette expansion un renforcement de la loi 101 par son application dans les petites et moyennes entreprises.  
  • voient en l'anglais un atout économique indispensable, devant être maintenu en statut second, éventuellement au travers de mesures nouvelles (affichage unilingue, langue officielle française dans les services publics et privés).
  • Face à la dénatalité de la majorité francophone, ils demandent une hausse de l'immigration, maid aussi une sélection linguistique stricte des immigrants.
  • ils refusent tout élargissement de la base politique francophone, s'opposant à tout traitement particulier des immigrés et à toute alliance avec ces derniers par leur inclusion dans les instances décisionnelles publiques. 
  • la pluralité culturelle de la société québécoise est, un fait de la société civile que l'État ne saurait ni gérer ni promouvoir, car ce serait encourager institutionnellement le fractionnement culturel déjà trop prononcé de la société québécoise.
  • tout traitement particulier des immigrants et de leurs descendants sur le marché du travail (programme d'accès à l'égalité en emploi, par exemple) déroge aux principes de l'idéologie méritocrate à laquelle ils adhèrent.
Le nationalisme anti-anglais
  • ils ne renient pas les principes de l'État-providence et sont convaincus du contrôle persistant de l'économie québécoise par des intérêts anglophones, locaux ou établis en dehors des frontières du Québec.
  • Ils redoutent le pouvoir d'attraction de l'anglais et définissent le français comme une langue en régression, non valorisée et non protégée.
  • Ils ne croient guère à la possibilité de voir une bourgeoisie d'affaires francophone se consolider. 
  • Ils s'en remettent plus à l'action de l'État, dont ils souhaitent des interventions massives dans le domaine des industries culturelles et des médias, notamment électroniques. 
  • Ils favorisent aussi un renforcement de la loi 101 dans le secteur privé, notamment des services. 
  • ils mettent un accent particulier sur le rôle négatif de l'identité canadienne-française, n'y voyant qu'un passé d'échecs et de compromissions avec « l'ennemi anglais », un facteur de division de l'identité québécoise, et une « chimère », car son contenu culturel est inconnu. 
  • Ils veulent endiguer la « fragmentation » multiple de la société québécoise, dite américanophile, ethnique, cloisonnée, indifférente aux enjeux internationaux, sans passé prestigieux servant de ralliement, et ils prônent une identité universaliste basée uniquement sur les référents de la langue, du territoire et des droits, refusant toute reconnaissance institutionnelle de la pluralité culturelle. 
  • Ils admettent l'utilité économique et démographique de l'immigration. 
Le nationalisme pluraliste
  • ils sont plus soucieux d'idéologie égalitariste, préoccupés par le chômage et la faible croissance économique, facteurs aggravant la « fragmentation » culturelle. 
  • ils sont favorables à une forte immigration pour maintenir l'économie québécoise. 
  • Ils prônent une identité nationale québécoise incluant le référent de la pluralité culturelle, c'est-à-dire les immigrés et les Autochtones. 
  • Ils sont de fervents défenseurs d'une politique linguistique plus stricte et ils défendent l'adoption de programmes d'accès à l'égalité en emploi en faveur des immigrés, l'accès élargi des immigrés aux instances décisionnelles et symboliques (médias), autant de mesures qui permettraient, de créer les bases d'apparition d'une identité unitaire, nationale. 
Le courant ethno-nationaliste
  • défendent la tradition, c'est-à-dire la prégnance de la communauté canadienne-française comme base de l'identité collective québécoise.
  • développent une idéologie nativiste et ne recherchent nullement l'élargissement de la base politique francophone, persuadés que non seulement le partage d'une mémoire historique et politique, mais aussi celui d'une culture privée, locale, assurent d'un sens d'appartenance au Québec. 
  • la culture historique de la population « de souche » est la base première de l'identité québécoise et seuls les francophones « de souche » la connaissent et peuvent s'identifier comme Québécois.  
  • aucun risque ne doit être couru en tentant des alliances avec des personnes d'autres origines.
  • les immigrés ne peuvent pas s'identifier à une collectivité québécoise.  
  • tend à superposer langue et culture, collectivité québécoise et communauté « de souche » francophone, sphères privée et publique, État et nation ethnique. Mémoire historique, culture et langue se correspondent comme référents de l'identité et la nation québécoise est ancrée dans l'ethnie canadienne-française.
  • Ils invoquent une évolution culturelle comportant la prédominance de la culture « native » 
  • Au nom de la fonction primordiale des Québécois « de souche » française dans la défense des intérêts de la nation, ces répondants militent aussi pour une défense par l'État de privilèges politiques de ces derniers tels qu'un accès exclusif à la fonction publique, « forteresse francophone à maintenir ».  
  • L'État doit être le rempart de la nation et se trouver aux mains des uniques « nationaux ».
Où sont les fondateurs du Réseau Liberté Québec - l'Action du Québec Démocratique et maintenant la Coalition pour l'avenir du Québec  - disposé quant à ces profils historiques ?    

 source : 
http://classiques.uqac.ca/contemporains/helly_denise/variations_identitaires_nation/variations_identitaires_nation_texte.html#variations_identitaires_2