2.20.2011

Conclusion : Variations identitaires

Conclusion : Profiles : Variations identitaires
Un texte publié dans le livre sous la direction de Mikhaël ELBAZ, Andrée Fortin et Guy Laforest, LES FRONTIÈRES DE L'IDENTITÉ. Modernité et postmodernité au Québec, pp. 206-218. Québec: Les Presses de l’Université Laval; Paris: L'Harmattan, 1996, 384 pp.
On ne retrouve, au sein des quatre courants décrits, qu'un seul courant de pensée se démarquant nettement.

Le courant ethno-nationaliste invoque 
  • un retour à des origines passées ou naturelles 
  • une exclusion des « étrangers » de la nation. 
Cependant, s'il s'oppose à tout renvoi dans la sphère du privé de pratiques culturelles dites du groupe majoritaire, il présente ses positions comme une stratégie transitoire en l'attente d'une déclaration d'indépendance et d'une affirmation d'une nation québécoise, essentiellement ancrée dans des préceptes politiques (droits individuels, citoyenneté).

Pour les trois autres courants de pensée, Le courant nationaliste, Le courant néo-libéral, L'État de droit pluraliste - l'enjeu de la définition de la collectivité québécoise, comme nation indépendante ou société régionale distincte au sein du Canada, est la définition de ce qui doit être conservé du passé politique. 

L'enjeu est l'appréciation du pacte confédéral de 1867 : négociation à poursuivre ou échec renvoyant à l'histoire de la colonisation et de la tutelle anglaises du Québec. 

Mais, selon l'une ou l'autre de ces deux interprétations, le débat ne concerne nullement la défense et la définition d'une tradition culturelle, d'un héritage ineffable, mais une histoire de rapports de pouvoir pouvant rallier des individus de toutes origines.
 
Les répondants de ces trois courants font le choix d'une collectivité basée sur une représentation de la collectivité québécoise permettant la confrontation, la diversité, la pluralité culturelle. 

Ils recherchent les fondements d'une adhésion volontaire de tous les résidents à la collectivité québécoise. En dernière instance, (1996) , la défense d'une langue publique commune et la performance économique leur apparaissent à tous l'enjeu et l'instrument de cette adhésion.