Une nation,
comme n'importe quel autre groupe,
ne représente qu'un certain nombre de personnes
et ne peut avoir aucun Droit de plus
que ses citoyens individuels.
Un pays libre,
un pays qui reconnaît,
respecte et protège
les Droits individuels de ses citoyens a
son système social
et sa forme de gouvernement.
L’État d'une telle nation
n'est pas le maître
n'est pas le maître
mais le serviteur ou le délégué de ses citoyens
et n'a aucun autre Droit
que ceux qui lui ont été confiés par eux
que ceux qui lui ont été confiés par eux
pour une tâche spécifique et délimitée:
celle de les protéger contre la force physique,
issue de leur Droit de se défendre contre l'agression.
différer sur les procédures juridiques particulières,
ou sur les méthodes de mise en œuvre de leurs Droits
(ce qui est un problème complexe, le domaine de la science
politique et de la théorie juridique)
mais ils sont d'accord sur le principe de base
à mettre en œuvre :
celui des Droits individuels.
place les Droits de la personne
hors de l'atteinte des autorités publiques,
la sphère du pouvoir politique
est sévèrement circonscrite ;
est sévèrement circonscrite ;
ainsi les citoyens peuvent-ils accepter,
sans risque ni immoralité,
de se soumettre aux décisions
d'un vote majoritaire
dans cette sphère limitée.
dans cette sphère limitée.
ou des dissidents civiles
n'est pas en cause,
n'est pas en cause,
n'est pas soumise au vote
et n'est pas mise en danger
par la décision majoritaire;
aucun homme ni groupe
ne détient un chèque en blanc sur l'existence d'autrui.
et le Droit d'exiger que cette souveraineté
soit respectée par tous les autres États.
En revanche ce Droit
ne peut pas être invoqué
par les dictatures,
par les tribus de sauvages
ni aucune forme de tyrannie absolutiste.
Une société politique
qui viole les Droits de ses propres citoyens
ne peut se réclamer
d'aucun Droit quel qu'il soit.
En matière de Droit,
comme dans toutes les questions morales,
il ne peut pas y avoir
deux poids et deux mesures.
soumis à la force physique brutale
n'est pas une nation
mais une horde,
qu'elle soit conduite par
Attila, Gengis Khan, Hitler, Khrouchtchev, ou Castro.
De quels Droits Attila pouvait-il se réclamer et sous quels prétextes?
de la sauvagerie tribale,
ancienne ou moderne,
primitive ou"industrialisée".
Ni la géographie,
ni la race,
ni la tradition,
ni le stade antérieur du développement
ne peuvent conférer à certains êtres humains
le "droit" de violer le Droit des autres.
ne s'applique qu'aux sociétés libres
ou à celles qui cherchent
à instituer la liberté ;
il ne s'applique pas aux dictatures.
que le Droit qu'a une personne d'agir librement
n'implique pas la liberté de commettre des délits
(ce qui serait violer les Droits des autres),
de même le Droit que possède une nation
de choisir son propre système politique
n'inclut pas le droit
d'imposer une société d'esclaves
(c'est-à-dire de légaliser la mise en esclavage
de certaines personnes par d'autres).
de "droit d'avoir des esclaves"
Un Etat peut le faire,
comme un homme peut devenir criminel,
mais ni l'un ni l'autre ne peuvent le faire à bon droit .
Il n'est pas important,
dans ce contexte,
qu'un pays ait été esclavagisé par la violence,
comme la Russie soviétique,
ou par une élection,
comme l'Allemagne nazie.
soumis à un vote public :
une majorité n'a pas le Droit de voter
pour supprimer les Droits d'une minorité.
La fonction politique des Droits
est précisément de protéger les minorités
contre l'oppression des majorités
et la plus petite minorité sur terre est l'individu.
La Collectivisation des Droits - Ayn Rand