Le Droit est un principe moral
qui définit le Bien et le Mal
dans les rapports de la société politique.
qui définit le Bien et le Mal
dans les rapports de la société politique.
De la même manière que
l'homme a besoin
et pour les réaliser),
a besoin de principes
pour organiser un système social
l'homme a besoin
d'un code moral pour vivre
(pour agir, pour choisir les bons objectifset pour les réaliser),
de même une société,
soit un groupe de personnes,a besoin de principes
pour organiser un système social
en conformité avec
la nature de l'homme
et avecles nécessités du maintien de son existence.
De même qu'homme peut refuser de voir la réalité
et agir sur le caprice aveugle d'un moment,
mais n'aboutità rien d'autre que
sa propre destruction progressive,
une société
par les caprices aveugles de son chef,
par la bande majoritaire qui
se trouve être au pouvoir,
par le démagogue du moment
ou
par un dictateur permanent ;
mais une telle société
ne peut rien obtenir d'autre que
l'empire de la force brute
et
et agir sur le caprice aveugle d'un moment,
mais n'aboutità rien d'autre que
sa propre destruction progressive,
une société
peut refuser de voir la réalité
et instituer un système gouverné par les caprices aveugles de son chef,
par la bande majoritaire qui
se trouve être au pouvoir,
par le démagogue du moment
ou
par un dictateur permanent ;
mais une telle société
ne peut rien obtenir d'autre que
l'empire de la force brute
et
un état d'autodestruction progressive.
Le collectivisme est à la politique
ce que le subjectivisme est à l'éthique.
Comme l'idée que
"tout ce que je fais est juste parce que
c'est moi qui ai décidé de le faire"
n'est pas un principe moral
mais la négation de toute morale,
la notion que
"tout ce que décide la société est bien parce que
c'est elle qui l'a voulu"
n'est pas un principe moral,
mais la négation des principes moraux
et
leur bannissement des problèmes de société.
Quand on oppose la force au Droit,
le concept de "force" ne peut signifier qu'une chose :
le pouvoir de la force brutale,
la violence physique,
lequel qui n'est pas en fait un "pouvoir",mais le plus désespéré des états d'impuissance.
Il ne s'agit que du pouvoir de détruire,
c'est le "pouvoir" d'animaux
qui foncent devant eux
parce que quelque chose les a rendus fous.
Et pourtant c'est cela qui est
le but de la plupart des intellectuels aujourd'hui.
A la base de toutes leurs inversions conceptuelleson en trouve une qui est plus fondamentale :
le passage du concept des Droits individuels
à celui de "droits collectifs",
ce qui veut dire remplacer
les "Droits de l'Homme"
par"les droits de la bande".
Comme il n'y a qu'une personne singulière
qui puisse avoir des Droits,
l'expression "Droits individuels"est une redondance
(dont il faut bien se servir pour être clair
dans le chaos conceptuel d'aujourd'hui).
Mais l'expression "droits collectifs"
est une contradiction dans les termes.
Tout groupe, ou "collectif",
n'est qu'un rassemblement de personnes.Un groupe ne peut avoir d'autres Droits
que résultant des Droits des individus
individuel et contractuel ,
et ne sont que
qui le composent.
Dans une société libre,les "droits" d'un groupe,
quel qu'il soit,dérivent des Droits de ses membres,
par un accord volontaire, individuel et contractuel ,
et ne sont que
l'application de ces Droits particuliers
à une entreprise spécifique.
Toute entreprise légitime
assumée par un groupe
est fondée surle Droit de libre association
etde libre échange de ses membres.
Par "légitime", j'entendsnon-criminel
et
librement formé,
c'est-à-dire un groupe dont personnen'est forcé de faire partie.
Par exemple,
le Droit qu'a une société industrielle
de faire des affaires est déduit
du Droit qu'ont ses membres
de se lancer dans une entreprise productive,
de leur Droit d'engager des employés,
du Droit qu'ont ces employés de vendre leurs services,
du Droit qu'ont tous ceux qui sont impliqués
de produire et de vendre leurs produits,
et du Droit qu'ont les clients
d'acheter ou de ne pas les acheter.
Tous les maillons de cette chaîne complexe
de relations contractuelles
reposent sur des Droits individuels,sur des choix personnels,
sur des engagements singuliers.
Chacun de ces accords est délimité,
spécifié et soumis à certaines conditions,
en fait il dépend de la mutualité des échanges
pour la mutualité des avantages.
Cela est vrai de tous
les groupes et associations légitimes
dans une société libre :
les sociétés de personnes,les sociétés de capitaux,
les associations professionnelles,
les syndicats (volontaires),
les partis politiques, etc.
Cela s'applique aussi à
tous les accords de délégation :
le Droit d'un homme d'agir pour un autreou de le représenter est déduit
des Droits de ceux qu'il représente
et lui est délégué par choix volontaire,
pour une mission spécifique et délimitée.
C'est le cas d'un avocat, d'un négociateur, d'un délégué syndical, etc.Un groupe, en lui-même,
n'a pas de Droits.
Un homme ne peut ni acquérir
des Droits nouveaux en rejoignant un groupe
ni perdre ceux qu'il a en s'en détachant.
est la seule base morale
de tous les groupes et associations.
Un groupe qui ne reconnaît pas ce principe
n'est pas une association mais
une bande ou une populace.
Toute théorisation des activités
d'un groupe qui ne reconnaît pas
les Droits individuels
est une doctrine du pouvoir à la populace
ou la loi de Lynch.
La notion de "droits collectifs"(l'idée que les Droits sont attachés aux groupes
et non aux personnes)
signifie que les "droits"appartiennent à certains
mais non à d'autres,
que certaines personnes auraientle "droit" de disposer des autres
à leur convenance,
et que le critère d'accès
à cette position privilégiée
est le pouvoir du nombre.
Rien ne peut jamais
valider ni justifier une telle doctrine,
et jamais personne n'y est parvenu.
cette doctrine repose sur le mysticisme:
soit sur le mysticisme à l'ancienne de la croyance
dans des édits surnaturels,
comme le "droit divin" de la monarchie,
soit sur la mystique sociale
des collectivistes modernes
qui considèrent la société
comme une sorte de
super-organisme,
une super-entité distincte
de la somme de ses membres individuels
et supérieure à elle.
L'amoralité de la mystique collectiviste
est particulièrement patente aujourd'hui
dans le débat sur les droits des nationalités.
comme n'importe quel autre groupe,
ne représente qu'un certain nombre de personnes
et ne peut avoir aucun Droit de plus
que ses citoyens individuels.
Un pays libre,
un pays qui reconnaît,
respecte et protège
les Droits individuels de ses citoyens a
son système social
et sa forme de gouvernement.
L’État d'une telle nation
n'est pas le maître
n'est pas le maître
mais le serviteur ou le délégué de ses citoyens
et n'a aucun autre Droit
que ceux qui lui ont été confiés par eux
que ceux qui lui ont été confiés par eux
pour une tâche spécifique et délimitée:
celle de les protéger contre la force physique,
issue de leur Droit de se défendre contre l'agression.
différer sur les procédures juridiques particulières,
ou sur les méthodes de mise en œuvre de leurs Droits
(ce qui est un problème complexe, le domaine de la science
politique et de la théorie juridique)
mais ils sont d'accord sur le principe de base
à mettre en œuvre :
celui des Droits individuels.
place les Droits de la personne
hors de l'atteinte des autorités publiques,
la sphère du pouvoir politique
est sévèrement circonscrite ;
est sévèrement circonscrite ;
ainsi les citoyens peuvent-ils accepter,
sans risque ni immoralité,
de se soumettre aux décisions
d'un vote majoritaire
dans cette sphère limitée.
dans cette sphère limitée.
ou des dissidents civiles
n'est pas en cause,
n'est pas en cause,
n'est pas soumise au vote
et n'est pas mise en danger
par la décision majoritaire;
aucun homme ni groupe
ne détient un chèque en blanc sur l'existence d'autrui.
Une telle nation a le Droit d'être souveraine dérivé du Droit de ses citoyens
et le Droit d'exiger que cette souveraineté
soit respectée par tous les autres États.
ne peut pas être invoqué
par les dictatures,
par les tribus de sauvages
ni aucune forme de tyrannie absolutiste.
Une société politique
qui viole les Droits de ses propres citoyens
ne peut se réclamer
d'aucun Droit quel qu'il soit.
En matière de Droit,
comme dans toutes les questions morales,
il ne peut pas y avoir
deux poids et deux mesures.
soumis à la force physique brutale
n'est pas une nation
mais une horde,
qu'elle soit conduite par
Attila, Gengis Khan, Hitler, Khrouchtchev, ou Castro.
De quels Droits Attila pouvait-il se réclamer et sous quels prétextes?
de la sauvagerie tribale,
ancienne ou moderne,
primitive ou"industrialisée".
Ni la géographie,
ni la race,
ni la tradition,
ni le stade antérieur du développement
ne peuvent conférer à certains êtres humains
le "droit" de violer le Droit des autres.
ne s'applique qu'aux sociétés libres
ou à celles qui cherchent
à instituer la liberté ;
il ne s'applique pas aux dictatures.
que le Droit qu'a une personne d'agir librement
n'implique pas la liberté de commettre des délits
(ce qui serait violer les Droits des autres),
de même le Droit que possède une nation
de choisir son propre système politique
n'inclut pas le droit
d'imposer une société d'esclaves
(c'est-à-dire de légaliser la mise en esclavage
de certaines personnes par d'autres).
de "droit d'avoir des esclaves"
Un Etat peut le faire,
comme un homme peut devenir criminel,
mais ni l'un ni l'autre ne peuvent le faire à bon droit .
Il n'est pas important,
dans ce contexte,
qu'un pays ait été esclavagisé par la violence,
comme la Russie soviétique,
ou par une élection,
comme l'Allemagne nazie.
soumis à un vote public :
une majorité n'a pas le Droit de voter
pour supprimer les Droits d'une minorité.
La fonction politique des Droits
est précisément de protéger les minorités
contre l'oppression des majorités
et la plus petite minorité sur terre est l'individu.
La Collectivisation des Droits - Ayn Rand